dimanche 27 janvier 2008

Mon premier weekend à Boinville

Ce weekend, j'ai fait ma première visite à l'extérieur pendant deux jours de suite. Pour cette première, je suis allée à Boinville en Mantois chez mes grands parents.

J'y ai passé une très bonne nuit durant laquelle je n'ai demandé qu'une seule fois le sein et je me suis rendormie aussi vite. Autant dire que l'air de la campagne me va.

Le dimanche midi, Tata Laure et Tonton Ben sont venus me rendre visite.

D'ailleurs, Laure sait me calmer quand je ne laisse pas la famille tranquille lors du déjeuner.

Après ce bon repas dominical, j'étais d'attaque pour une belle balade dans les champs mais on ne peut pas dire pareil de tout le monde.


J + 26 jours

dimanche 20 janvier 2008

Larguez les amarres

N'en déplaise à mes parents, je m'émancipe déjà. La preuve, je viens de perdre le reste de cordon ombilical nécrosé dont s'occupait mon père.


Maintenant, il restera la trace de ce lien qui m'a reliée pendant plus de 8 mois à Maman. C'est au petit détail qu'on remarque la grandeur des choses.

J + 19 jours.

samedi 19 janvier 2008

Je vais voir ma première cousine

Aujourd'hui, mes parents me préparent pour mon premier grand voyage (et le leur aussi). Nous allons rendre visite à ma cousine Chloé qui habite Chantilly. Elle est née 10 jours après mon arrivée. Pour nos parents respectifs, ça a été un moment très utile dans le sens où ils ont pu partager leur différentes expériences. D'ailleurs, il semble qu'elles aient échangé un peu plus :


En tout cas, Chloé parle de ma visite sur son blog.

J + 18 jours.

vendredi 18 janvier 2008

Mes premières courses

Ce soir, Papa voulait faire les courses comme la semaine dernière mais ce n'est pas drôle tout seul. Alors, mes parents ont trouvé plus sympathique de m'emmener le vendredi soir à 18h30 au Leclerc du coin pour ma première sortie dans une écharpe de portage. Après un test à la maison, la petite famille est partie faire ses courses. Autant dire que j'ai bien aimé être baladée un peu partout. Je n'ai pas trop regardé le paysage (j'étais fatiguée et il n'y a rien avoir). Mais voilà ma première sortie en public.

J + 17 jours

samedi 12 janvier 2008

Le jour des Tontons

Aujourd'hui, ce sont mes oncles qui viennent me rendre visite. Ce sont Tata Laure et Tonton Ben qui sont arrivés les premiers pour nous montrer leur facilité à me gérer :


Ensuite, ce sont Tata Gwen et Tonton Jérôme qui sont venus partagés la galette après avoir vu ma cousine Chloé.


Papa a sorti un millésime rosé de 1998 de Veuve Clicquot.


On va pouvoir passer un dimanche tranquille pour que la petite famille puisse se reposer.


J + 11 jours

jeudi 10 janvier 2008

Voici mon arrière grand-mère

Aujourd'hui, c'est ma dynamique arrière grand-mère qui est venue nous saluer Maman et moi. Comme elle va bientôt aller faire du ski sur les pistes enneigées des Carroz, elle en profite pour me faire un petit câlin.


J + 9 jours

samedi 5 janvier 2008

On se fait la malle

Ça y est, le pédiatre est passé et Papa est arrivé pour nous ramener à la maison. Bon, je ne la connais pas encore mais je suis curieuse d'y être. Pour le moment, je viens d'affronter un premier trajet en voiture entre l'hôpital et la maison. Mes parents n'ont pas trop eu de mal avec la coque. Il faut dire que Papa avait suivi les cours du soir pour ne pas se sentir bête devant l'objet.

J + 4 jours

vendredi 4 janvier 2008

Mon troisième jour

Le vendredi est là ! Un jour apprécié par les adultes paraît-il. Toute la famille a dormi tranquillement à l'hôpital. Pour moi, c'est la petite routine qui a pris dès le début. Bain, change, allaitement. Surprise, alors que mes parents m'avaient prévu une journée sans visite, ce sont les grande-tante Catherine et grand-oncle Patrick qui viennent me saluer chacun avec son style comme vous pouvez le constater :


Le pédiatre passe en fin de journée pour nous annoncer que la sortie est prévue pour demain si ma jaunisse n'augmente pas et si je ne perds pas de poids. Ce soir, Papa va récupérer en dormant à la maison pour revenir avec tout le matériel pour ma sortie.

J + 3 jours

jeudi 3 janvier 2008

Mes tatas et tontons

Oui, je sais. Certains se sentent exclus de mon petit récit mais c'est pour mieux les mettre en lumière. Je vais vous parler de mes tatas et tontons. Du côté de Papa, il n'y a qu'un couple de tonton et tata. Tonton Benoit est passé me laisser un beau cadeau qui a beaucoup plu à Papa. C'est une veilleuse sans fil ni lampe. C'est fort ! Ensuite, du côté Richard, il y a Tata Béatrice (vous la connaissez) qui habitant à Bourg-La-Reine qui est venue plusieurs fois vu que c'est une voisine.
Il y a aussi Tonton Jérôme, le motard qui sur le chemin du retour du boulot est passé nous saluer.
Enfin, il y a Tata Florence qui est dans les starting block pour me donner mon premier cousin ou ma première cousine.

Voilà je crois avoir fait le tour du bestiaire. Vivement que je sorte de la maternité.

J + 2 jours

Mon deuxième jour

Avec la fin de ma vie au chaud, mon nouveau système pour assurer mon alimentation se met en place. Comme Maman va m'allaiter, il faut que j'amorce la pompe... Alors la deuxième nuit (où Maman était face à face avec moi) a été un peu "rock'n roll". Au petit matin, Papa revient avec les commissions de Maman. C'est encore une matinée qui filoche durant laquelle mes parents me rebaignent. Ils adorent ça autant que moi. Ils m'affublent d'une tenue pour faire bonne impression à mes futurs visiteurs. Je vous laisse juger :


Cette après-midi va être chargée. Mamounette et Papounet (les parents de Maman) reviennent avec ma grande tante Marie-Odile.
Ils sont rejoints avec mes arrières grands-parents (les grands-parents de Papa) qui ont bravé les pluies verglaçantes du matin.

J + 2 jours

mercredi 2 janvier 2008

Mon premier jour

Maintenant que je suis née, il va bien falloir se coltiner avec la réalité. Je ne le dis pas que pour moi. Par exemple, cette nuit ! Après la longue journée d'hier, toute la petite famille est retournée dans la chambre de Maman pour y couler paisiblement la première nuit. Aux premières heures du 2 janvier, je me manifeste. Dans un premier temps, je vois bien que mes parents n'ont pas l'habitude d'être dérangés à ce moment-là de la journée. Dommage, il va falloir s'y habituer. Ils ne devaient pas être encore persuadés d'être jeunes parents. Au petit matin, toute la famille petit-déjeune dans la chambre quand je vois mon premier fonctionnaire. Un secrétaire d'état civil. Finie l'époque où le père doit courir pour inscrire son nouveau-né à la mairie. Ici, c'est la mairie qui vient à nous et c'est très pratique parce que Papa n'avait pas l'envie de quitter sa famille. Ensuite, vient le temps de la puériculture. Chouette, on va s'occuper de moi !

J'ai parlé un peu tôt. On me fait d'abord avaler des solutions infâmes qu'ils s'appellent vitamines. Ensuite, il essaient de me remettre là où j'étais hier. C'est beaucoup moins bien. C'est l'eau avec la même température mais cette fois-ci je ne peux plus y mettre la tête. Ils parlent de bain. Moi, je n'aime pas la sortie. Au final, je sens le tout propre et je suis prêt à découvrir mes grands-parents :
Là, c'est la maman de ma maman.

Là, c'est la maman de mon papa.

Enfin, c'est le papa de mon papa.


Une fois tout ce monde parti, la famille se prépare à entamer sa seconde nuit. Par contre, Papa rentre à la maison pour préparer la maison (soi-disant).

J + 1 jour

mardi 1 janvier 2008

Le grand voyage

C'est donc peu avant les douze coups de minuit qui allaient sonner le glas de l'année 2007 que les premiers signes sont apparus clairement à ma Maman. Elle prévient gentiment Papa qui pris d'une exhaltation, se rue sur les sacs prêt à bondir dans la voiture. Maman prend calmement le temps de compléter ses valises des derniers éléments nécessaires. Ainsi, les deux futurs parents prennent la voiture pour leur dernier trajet en solo. Arrivés à l'hôpital, Maman explique la situation et se voit être câblé au monitoring, sorte de monstre électronique dont le programme musical est monotone mais c’est le cœur de notre bébé ! et qui vomit des tracés sur papier millimétré sans se fatiguer, le parfait compagnon pour passer le cap de l'année.

La sage femme déclare que Maman est à 3 cm d'ouverture (Pour les néophytes, on parle de l'ouverture du col de l'utérus, à 10 cm le bébé peut passer). De nouveau une séance de monitoring à 3 heures du matin pour bien commencer 2008. L'absence de contractions flagrantes n'inspire pas cette dernière qui propose le cocktail péridurale ocytocine. Maman veut profiter du voyage alors ils se font guider jusqu'à leur chambre pour improviser un reste de nuit à deux dans un lit. Les contractions commencent à se faire bien sentir et Maman doit fréquemment se lever pour se détendre de cette douleur. 7h30, un petit déjeuner frugal et sommaire ne ravitaille pas la maman qui retourne pour le monitoring du matin. Le col est à 5 cm, les contractions de la nuit ont joué. A 11 h, nous sommes à 6 cm. Par conséquent, la sage femme nous convainc de percer la poche des eaux pour améliorer la progression. Maman ne veut toujours pas de la péridurale. Après deux heures où elle a courageusement absorbé les assauts utérins, elle veut bien tenter la piqûre géante. A ce moment-là, il faut vraiment penser à la douleur présente pour comprendre le gros avantage de cette technique. Vingt minutes après, le calme s'installe dans le corps en pleine mutation. Plus de douleur, juste les sensations. Maman revit et peut se concentrer sur sa respiration pour bien pousser le bébé. Une petite faute d'aiguillage force Maman a réalisé les positions les plus farfelues pour me remettre sur le droit chemin. Il est 17 h et rien n'avance. Maman est scotchée aux 8 cm. Pendant tout ce temps, que fait donc Papa ? Il a répandu au minimum l'information car il doit rester à côté de Maman pour lui faire passer cette première journée de l'an de grâce 2008 mais qui commence à leur paraître longue. La sage femme revient pour nous dresser le topo que l'on anticipe alarmant. Au final, elle ne peut plus rien pour nous, il faut que Maman pousse plus. De toute manière, elle termine sa journée et nous annonce que Linda, notre prochaine sage femme viendra jeter son grain de sel bientôt. Il est 18h30, Maman commence à en avoir plein les bottes et ne regrette pas la pose de la péridurale. Une première poussée avec Linda après une heure de "repos", le diagnostic tombe : "Elle arrive. A 19 heures, elle sera là." Les parents sont heureux d'amorcer la descente vers Délivrance. Le lit est transformé en véritables gradins. Tout en haut, on trouve Papa qui accompagné d'un oreiller sert de tête de lit avec vue plongeante à Maman. Enfin, la sage femme et l'infirmier sont au dernier niveau. Maman a les jambes repliées sur une barre afin de maintenir la pression sur son ventre et bien écarter l'entre-jambes. Ensuite, nous avons le droit à une séance de 40 minutes de "allez-y", "encore, encore, encore", "c'est super". Sauf que l'avion ne veut atterrir et pourtant, la péridurale débranchée, la douleur revient et sape le courage de Maman. Papa doit aussi se lancer dans la bataille et appuyer de ses deux mains sur le ventre de Maman pour me sortir de là. L'infirmier à l'aide d'un miroir nous montre l'approche de bébé au seuil de la porte d'arrivée. Encore une poussée. La chevelure brune de bébé apparaît. Encore une poussée. La tête est sortie, blanche, tout en longueur. La sage femme la fait tourner vers le haut pour que le reste du corps se présente bien. Assaillie par la douleur, Maman puise on ne sait où la force pour une poussée de plus et là bébé est dehors. Le choc avec le monde aérien pour celle qui vient de là où il n'y avait que de l'eau tétanise son corps blanc comparable à celui d'un cadavre. Dans un élan de vie, la couleur tourne au rouge. Le silence aquatique fait place aux cris de vitalité. Aussitôt, pour maintenir éveillée la maman assomée par le dernier coup de la souffrance, la sage femme lui montre le bébé et lui pose sur la poitrine. Le peau à peau n'est pas un simple échange d'énergie entre deux êtres vivants mais une réelle création d'énergie spontanée. Le bébé est alors plus serein et se calme. Maman trouve la force de poursuivre la délivrance jusqu'au détachement du placenta. Entretemps, Papa, tout ému du spectacle de la vie, a l'honneur de rompre le lien symbiotique qui unissait bébé à Maman. Maintenant, je m'appelle Noémie, Colette, Claire, Simone Marteau. Il est 19h35 à Antony.

Je suis là !

Voilà je viens de faire connaître le son de ma douce voix à mes parents !
Après presque 20 heures de travail, mes parents sont fatiguer alors ils ne vous offrent que cette photo pour le moment.


Par contre, j'ai une adresse mail, noemie@marteau.org et le site est disponible sur http://noemie.marteau.org.

J - 21 jours qui le jour J !